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Le potentiel hydrogène (pH) permet de caractériser la nature acide ou alcaline d’un sol. Il influe significativement sur la disponibilité des nutriments dans le sol et sur la capacité des plantes à absorber les matières minérales nutritives. Pour améliorer durablement la santé des plantes, le pH du sol est donc un facteur extrêmement important que le jardinier doit considérer. Le blog Réseau Agricole en dit davantage sur le rôle du pH.
Le pH est un facteur déterminant de la solubilité des éléments nutritifs présents dans le substrat. La disponibilité des micro-éléments nutritifs est très sensible au niveau du potentiel hydrogène. On parle notamment :
Quand le pH du sol dépasse 6,5, la solubilité du bore, du fer, du manganèse, du zinc ou du cuivre devient considérablement réduite. La plante ne peut donc plus convenablement les absorber. Chez certains spécimens, la carence en fer peut occasionner des déformations au niveau des bourgeons ou encore une chlorose interveineuse (jaunissement des feuilles qui conservent des veines vertes). On a également constaté qu’une carence en bore occasionné par un pH trop basique peut fragiliser ou enfler les branches latérales de certaines espèces comme la sauge ou le pétunia.
Quand le potentiel hydrogène du substrat est inférieur à 5,5, le fer et le manganèse deviennent plus solubles et faciles à absorber par la plante. Chez certaines espèces comme le géranium, la pentas ou le tagète, l’excès d’assimilation de ces deux micro-éléments nutritifs peut entrainer la nécrose des bouts de feuilles de la plante. On peut aussi observer des taches brunâtres ou jaunâtres très peu esthétiques sur certaines parties du végétal.
La plupart des organismes vivants (bactéries, microbes, vers de terre…) intervenant dans la dégradation des matières organiques et la minéralisation du substrat se développent optimalement dans les sols ayant un pH compris entre 5 et 7,5.
Pour garantir une disponibilité optimale des minéraux du sol, le pH doit idéalement se situer entre 5,5 et 6,5. On parle alors d’un substrat légèrement acide qui convient à la grande majorité des plantes. Il existe toutefois des plantes acidophiles comme l’azalée, le muguet, l’hortensia à fleurs bleues ou les plantes de terre de bruyère qui ont besoin d’un sol avec un pH entre 3,5 et 5 pour une croissance optimale. Les plantes calcicoles (sureaux, lavandes, coquelicots, pavots, ancolies, etc.) se développent quant à elles très bien quand le potentiel hydrogène du substrat est situé entre 7 et 9,5. Il convient donc de bien vous renseigner avant de commencer votre culture.
En fonction du potentiel hydrogène du substrat que vous utilisez, il existe plusieurs solutions pour un amendement adéquat du sol. Pour augmenter l’alcalinité d’un sol trop acide, il faut utiliser un engrais à base de chaux dolomitique. Il permet d’adoucir le sol et de réduire sa toxicité pour certains micro-organismes. Pour augmenter l’acidité d’un sol trop alcalin, on peut utiliser du compost enrichi avec de la tourbe de sphaigne. Tout au long du processus de correction de l’alcalinité ou de l’acidité du substrat, il est important de prendre progressivement des mesures du potentiel hydrogène. Cela permet de mieux adapter les dosages pour l’amendement du sol.
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